Informations générales

I. TITRE DU PROJET : PROJET CENTRE TOURISTIQUE EQUITABLE ET CREATION D’UNE STRUCTURE SCOLAIRE

II. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

II.1. Contexte

II.1.1 : Une forte croissance démographique

Avec 1 095 351 995 habitants l'Inde est le deuxième pays au monde le plus peuplé, après la Chine. Toutefois, alors que cette dernière est à peu près parvenue à maîtriser sa croissance démographique grâce à la politique de « l’enfant unique », l'Inde connaît toujours une augmentation rapide de sa population avec des taux bruts de natalité et de mortalité respectivement de 22,01 ‰ et 8,18 ‰, soit un taux de croissance de 1,38 %, c’est-à-dire 19 millions d'habitants en plus par an. Pour comparaison, le taux global de fécondité est de 2,73 enfants par femme contre 1,7 pour la Chine. On peut ainsi s'attendre à ce que l'Inde devienne le pays le plus peuplé du monde aux alentours de 2035. Les démographes sont ainsi alarmés moins par les chiffres eux-mêmes (la fécondité indienne s'est effondrée en 50 ans) que par la tendance irrégulière et relativement lente. L'Inde a plus axé sa politique sur une responsabilisation individuelle (centres d'information sur la contraception). C'est ainsi qu'en Inde les évolutions qui semblent avoir eu le plus d'impact sur la natalité semblent être plutôt :

• l'amélioration générale du niveau de vie,
• l'alphabétisation des femmes dans certains États (par exemple, au Kerala).

En 2005, 560 millions de personnes avaient moins de 25 ans, soit un habitant sur deux ; les plus de 60 ans représentaient eux 5,9 %. Même si la part des jeunes diminue lentement, le pays doit faire face aux défis de nourrir, loger et scolariser un nombre important d'enfants.

II.1.2 : Une croissance économique soutenue mais inégalitaire

Malgré une croissance soutenue (le taux en 2006 était de 9.2 %, et les prévisions pour 2007 sont de 10 %) et un développement économique important, les inégalités se creusent, souligne le chercheur Max Jean-Zins

On reconnaît à l’Inde de ces dernières années un développement économique important (le PNB de l'Inde était de 3 666 milliards de dollars en 2006, soit le 10^e du monde en valeur) et rapide avec un très fort taux de croissance. L’Inde change et son développement est réel surtout ces deux dernières années. Delhi et Bombay sont les vitrines de ces transformations, qui sautent aux yeux dans ces grandes métropoles tandis que le fossé se creuse avec d’autres régions. L’un des symboles de la modernisation est le métro de la capitale construit sur le modèle de celui de Singapour avec des aides sud-coréennes. Notons au passage cette assistance asiatique qui confirme ce que l’Inde appelle la " look east policy " (regarder vers l’Orient) en s’appuyant sur l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ASEAN). L’Inde se compare désormais à la Chine en terme de compétitivité et si elle n’a pas encore rejoint le club des grands pays industriels, elle espère en faire partie dans les vingt prochaines années et ses responsables affirment cet objectif.

L’Inde s’appuie sur les bases de développement qu’elle a jetées et consolidées depuis son indépendance en 1947. La montée du capitalisme indien s’appuie sur les acquis du capitalisme d’État des quatre décennies passées. Ce dernier avait permis la création d’un large secteur public au côté d’un secteur privé dynamique mais régulé, les deux protégés par de solides barrières douanières. Les droits de douanes ont baissé progressivement, l’Inde s’est ouverte aux importations, aux investissements étrangers. Mais cette libéralisation est contrôlée et n’a pas fait systématiquement passer ce pays sous la coupe des multinationales. L’Inde vit encore beaucoup sur elle-même. Elle finance sa croissance avec ses propres ressources. Son intégration au commerce mondial est faible et son commerce extérieur représente moins de 10 % du produit national brut.

Les couches moyennes urbaines, qui compte plus de 350 millions de personnes en constante évolution, bénéficient dans leur ensemble de cette ouverture. L’amélioration des conditions de crédit pour le logement, la voiture, les remises d’impôts, la baisse des taux d’intérêts, ont permis une accélération de leur consommation. De nouvelles PME indiennes ont développé leurs marchés sur la base des besoins créés et pour répondre à la demande. Des centres commerciaux se sont ouverts dans les plus grandes villes. Avec le boom des services informatiques et des centres téléphoniques, on assiste à une modification du paysage industriel, sociologique et à un creusement important des inégalités sociales et géographiques. Avec des régions qui montent et d’autres qui stagnent. Selon les chiffres officiels, 25 % de la population vit sous le seuil de pauvreté en 2004, soit 250 millions de personnes. Il y a vingt ans, le taux était de 40 %. Dans l’ensemble, on estime encore à 450 millions le nombre de pauvres. Entre une élite qui s’exporte et une grande partie de la population quasiment analphabète, l’écart est considérable. D’autant plus que l’éducation est en recul. Cette question est suffisamment sérieuse pour que les dirigeants estiment que la faiblesse de l’éducation est un handicap au développement capitaliste.

II.2.Justification

Le projet  de création d’un centre touristique équitable ainsi que d’une structure scolaire provient d’une rencontre entre deux de nos membres fondateurs et Gémar, un jeune homme de 28 ans qui vit dans le désert du THAR au Rajasthan.

Cet état de l'ouest de l'Inde dont la superficie est de 342 239 km2 et qui compte plus de 50 millions de personnes, a pour principale richesse son attrait touristique en raison de la beauté de ses cités et de ses citadelles témoins d'un passé historique et culturel d'une grande richesse. Cependant, lors de l'indépendance de l'Inde, le Rajasthan était l'une des régions les moins développées, et ce retrait existe encore aujourd’hui. Cette pauvreté plus importante se reflète dans les chiffres de l’alphabétisation qui sont inférieur à ceux de l’ensemble indien :

Taux d’alphabétisation en Inde et au Rajasthan selon le sexe en 2001

L’on remarque que le gros écart entre le Rajasthan et l’Inde se fait principalement autour du taux d’alphabétisation des femmes. Ceci s’explique très certainement par le fait que la population au Rajasthan est plus rurale que dans le reste de l’Inde, notamment dû au fait qu’il y a le désert du THAR à l’ouest de l’état. Dans ce désert, les communautés sont très religieuses et respectent énormément les valeurs de la société indienne traditionnelle et ce à leur détriment.

L’idée de notre projet est donc de structurer un centre touristique équitable, et de, grâce aux bénéfices, créer une structure scolaire qui pourrait permettre d’améliorer ce taux d’alphabétisation, notamment celui des femmes.

III. PRESENTATION DE LA STRUCTURE REQUERANTE

L’association AME SUD a été créée en 2006 par quatre jeunes poitevins lors de la préparation d’un voyage en Amérique du sud. Le but était de faire partager leur expérience à plusieurs classes de collèges de leur département. Un site Internet a été réalisé dans cet objectif.

Un second objectif est de créer des projets de développement en faveur des jeunes populations.

A l’heure actuelle la principale action réalisée a été l’envoi de colis de vêtement et de jouets en Inde.

IV. OBJECTIFS DU PROJET

IV.1. Objectifs global

Le projet se situe dans l’ouest du Rajesthan sur la route ferroviaire Jodhpur-Jaisalmer, près d’une ville appelée Osiyan. Le centre se situe environs à 21 kilomètres d’Osiyan vers le nord ouest. Le village le plus proche est Bhikamkore (4 kilomètres du centre).

Le but du projet est de créer avec le soutien des communautés locales un centre de « tourisme équitable » et à long terme, de créer une structure scolaire grâce aux bénéfices réalisés par le centre.

IV.2. Objectifs spécifiques

Pour venir en aide aux peuples du désert, nous avons, dans un premier temps, besoin de structurer le village et nous prévoyons notamment de faire construire 5 maisons avec toilettes ; 1 maison sans toit (cette maison pourra également servir de terrain de jeux pour les enfants et de servir d’école pour y apprendre les règles d’hygiènes et la lecture) ; d’installer des panneaux solaires pour l’électricité ; d’installer un ballon/réservoir d’eau pour fournir de l’eau chaude et de l’eau potable pour les habitants des villages, les touristes et les animaux ; de créer un chemin d’entrée pour au centre facilement (le désert est très montagneux avec les dunes de sable et il est difficile de transporter le matériel, l’eau la nourriture…).

L’objectif à long terme de ce projet est de créer une structure scolaire afin de permettre à des enfants ainsi qu’à des adultes de suivre des cours d’alphabétisation dans un premier temps.

VI. RESULTATS ATTENDUS

Le but de notre projet commun avec Gémar est donc de créer en premier lieu un centre de « tourisme écologique » et à long terme, d’apporter un travail et une qualité de vie supérieure aux habitants du désert tout en respectant leurs traditions et leurs cultures grâce à l’amélioration du taux d’alphabétisation.

VI. STRATEGIES DE MISE EN ŒUVRE, GESTION, ORGANISATION ET PLAN DE SUIVI DU PROJET

VI.1 : Stratégie de mise en œuvre

Pour construire ce village écologique, nous certifions de faire appel aux travailleurs locaux du début jusqu’à la fin. Nous ferons en sorte que les matériaux proviendront des villages environnants et ce, à juste et équitable prix, tout en respectant l’environnement. Pour les murs et le sol, nous utiliserons de la boue et de la bouse de vache dont la principale caractéristique est de garder la fraîcheur (très appréciable quand la température atteint les 47°C). La bouse de vache vient des fermes locales qui ont des élevages. La boue, elle, est extraite à l’aide d’un réservoir d’eau qui sert ensuite à contenir l’eau de la mousson (Juillet à septembre).

Les touristes pourront observer la vie dans les villages traditionnels et la culture locale, en profitant de la nature (antilope, renard, paon, taureau, abeille, ...). Dans le cadre de ce projet, les voyageurs pourront aussi participer au travail quotidien des habitants et à l’enseignement en tant que volontaire.

L’enseignement sera assuré par des habitants lettrés comme Gémar dans un premier temps, puis nous espérons recruter un enseignant à temps plein qui sera payé grâce aux bénéfices réalisés par le centre touristique.

VI.2 : Gestion, organisation et suivi du projet

La conception du projet a été réalisé conjointement par Gémar qui vit dans le désert du Thar et les membres de l’association AME SUD lors d’un voyage en Inde.

La gestion des travaux et du centre sera confié à Gémar. L’association AME SUD a déjà envoyé un appareil photographique numérique à celui-ci afin de pouvoir suivre à distance les avancées des travaux. Un rapport sera fait sur le site internet de l’association (www.association-amesud.com) sur les pages d’ « actualité » et « actions réalisés ». Une visite annuelle du site par un membre de l’association sera organisée afin de vérifier sur place la bonne réalisation des travaux prévus. Le financement d’une étape du projet, ne se fera que si la précédente a été réalisé et que l’association aura des preuves de cette réalisation.

La recherche des financements sera quant à elle confié aux membres de l’association AME SUD.

Tableau 1 : Grille des activités et des résultats attendus du projet

Tableau 2 : Chronogramme du projet

Tableau 3 : Coût du projet